(n° 1556) allons nous enfin pouvoir être deux. r.

♕ because i love you what ever you've done

Les choses n'étaient plus comme avant. J'avais changé et lui aussi, la prison ça change un homme comme on dit. Les choses n'ont pas toujours été facile entre nous mais aujourd'hui même cela était pire. Enfin je veux dire que j'avais du mal à me retrouver en position de petite sœur avec lui. Il avait disparu de la circulation pendant trois ans, ça pèse dans la vie d'une jeune fille, surtout que ça fait un an qu'on ne s'était pas vu. Lorsque je suis venu le chercher à la prison j'étais excité mais à la fois très nerveuse. Après tout j'avais attendu ce moment tellement longtemps que je ne pouvais que m'en réjouir non ? C'est que mon appartement il est pas très grand du coup frère et sœur dorment dans le même lit en attendant de trouver une autre solution. Ce matin là je me suis réveiller comme toujours avant lui, c'est donc sur la pointe des pieds attrapant mon bouquin d'art par Arasse que je sortis de la chambre pour aller dans la cuisine qui fait aussi office de salon. Je pose mon livre sur le contoir de la cuisine et me frotte vigoureusement les yeux. Je trimbale ma carcasse habiller d'un short et d'un tee-shirt trop grand jusqu'à la cafetière dont le café est déjà fait et qui n'attend plus que ma tasse éléphant. Et oui dans le fond je suis toujours une enfant. Je verse le café dans ma tasse et une minute au micro-onde. Pendant que ça tourne là dedans je me remis à songer à la dernière fois que je lui avait rendu visite en prison, je n'avais jamais été aussi triste enfin ça faisait un moment que je n'avais pas eu le cœur en mile miette. Il m'avait promis qu'on se reverrait et moi je devait lui donner ma lettre, on s'était revu et moi je ne lui avait pas encore donner cette lettre. Était-ce si important ? A vrai dire il fallait peu être mieux oublier tout ça et aller de l'avant au lieu de l'embêter avec les états d'âme d'une petite fille de 20 piges. Le bip du micro-onde me sortit de mes pensées, je m'approcha de celui ci pour prendre ma tasse éléphant avec précaution. Je m'assis sur un des tabourets posa ma tasse sur le contoir et recommença ma lecture là où je l'avais arrêter. Mais rien à faire je n'arrivais pas à me mettre dedans alors qu'habituellement il me suffit de rien pour m'y mettre. La sonnerie de mon portable me sauva d'une lecture qui ne me motivait pas. « Allo, oui Maman. Je vais bien et toi ? Quoi ? Ben oui il est toujours ici, je sais je sais tu veux pas que je traine avec lui mais je m'en fou ! Franchement tu comprends pas c'est mon frère il a besoin de moi et moi j'ai certainement encore plus besoin de lui c'est ma famille. Oui vous l'êtes aussi mais lui c'est différent. Maman on va pas se disputer encore à son sujet ok alors si t'as autre chose à me dire dis le moi sinon je vais tranquillement recommencer à boire mon café. Ok à plus. » Je raccrocha et commença à siroter mon café quelque peu bouleversé par mon début de dispute avec ma mère. Je n'aime pas les conflits.

Il venait de se lever, gouter à un vrai lit et à une vraie couette le changeait beaucoup de la prison. Billie avait été adorable de l'accueillir chez lui. Il ne souhaitait pas aborder la question du changement de lui même, il devait à présent tourner la page sur ce qu'il avait fait, et sur ses deux ans de prison même si c'était difficile. Il enfila un t-shirt, un pantalon de jogging et un sweat et ouvrit la porte en trouvant Billie en pleine conversation téléphonique. Il ne peut entendre que les derniers mots et il savait que la jeune fille devrait souffrir des mots des autres, notamment ses parents. Il était normal qu'ils s'inquiètent et il aurait nettement voulu que Billie reste loin de lui mais parfois dans la vie, on a besoin de personnes pour nous aider et là en l'occurrence, Casey avait besoin de sa sœur. Il passa devant elle alors qu'elle raccrocha rapidement, il s'installa sur le canapé et soupira. Je ne veux pas t'éloigner de tes parents à cause de moi, tu sais. lança t-il un peu perdu. Il croisa son regard et s'adossa contre le canapé. Tu fais déjà beaucoup pour moi...si tu n'étais pas là, j'aurais surement dormi sous les ponts... Casey se pinça les lèvres, nerveux et un silence s'installa. Il se leva et alla vers la fenêtre, il fixa l'immeuble d'en face, la rue, les gens, tout était nouveau pour lui. Bizarrement, être enfermé avait eu quelque chose de positif sur lui, pensa t-il. Ça lui avait évité de faire souffrir davantage de personnes, ou ses bêtises. Il passa une main sur son visage et se tourna vers Billie. Je vais m'imposer longtemps, je dois trouver un travail pour le moment et je verrais l'appartement après. dit-il, en tentant d'être confiant.