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Sujet: ☂ THE MESS I MADE. Lun 1 Nov - 22:38
THE MESS I MADE
Jessie n'avait jamais prétendu être une personne forte. Au contraire, elle assumait d'être faible. Elle n'était pas bonne pour gérer les situations difficiles. Elle préférait les fuir que les affronter. Lorsque son frère était mort, elle essayait de se convaincre qu'il l'avait cherché, essayant alors d'être en colère contre lui pour ne pas ressentir la douleur. Lorsque son meilleur ami lui a demandé de faire un choix, elle n'a pas essayé de le retenir. Lorsqu'elle était tombée enceinte, elle avait préféré avorter au lieu de faire confiance en son petit ami. Et lorsque ça allait mal avec ce dernier, elle avait préféré rompre. Elle choisissait toujours la facilité. Elle n'aimait pas se battre. Certes, il lui arrivait de se battre, elle n'était pas une lâche. Mais souvent, elle n'avait pas la force de lutter. Cependant, cela faisait deux ans qu'elle luttait face à Willoughby, son ex. Ils étaient tous les deux avocats dans le même cabinet, ils ne pouvaient donc pas s'ignorer. Leur couple allait mal après l'avortement de Jessie que Willoughby avait refusé. Ils ont essayé de s'en sortir, mais c'était trop dur, il y avait trop de souffrance. Willoughby la regardait comme un monstre, elle ne retrouvait pas la façon dont il avait l'habitude de la regarder, et cela lui faisait mal. Elle avait préféré fuir, comme d'habitude, en rompant. Certes, ne plus l'avoir dans sa vie lui ferait un mal énorme. Mais au moins, elle n'aurait plus à subir son regard accusateur tous les jours. Ils avaient donc mis fin à leur histoire, Willoughby avait quitté l'appartement qu'ils partageaient. Ils s'étaient évités pendant un certain temps, Jessie était partie en vacances. Mais ils se croisaient souvent dans les bureaux, et ne pouvaient plus continuer ainsi. Jessie a alors décider de se battre, une des seules fois où elle en avait la force. Tout simplement parce que Willoughby en valait le coup. Ne plus l'avoir dans sa vie formait un terrible vide. Elle avait déjà perdu tellement... Elle avait perdu son meilleur ami six ans auparavant à cause de son couple avec Willoughby, et quelques temps après leur rupture, son frère était mort. Alors elle avait décidé de revoir Willoughby. Pas intimement, non. Après tout ce qu'ils avaient vécu, elle n'était pas prête. Mais elle voulait s'en faire un ami. Ils se sont mis en couple dès qu'ils se sont connus, peut-être n'était-ce pas la bonne solution. Elle voulait donc se battre pour une amitié avec lui. Mais les années ont passé, et la lutte devient de plus en plus difficile, chose que Jessie a de plus en plus de mal à supporter. Etre l'amie de Willoughby n'était pas aussi simple que ce qu'elle avait pensé. Elle l'aimait toujours, c'était inévitable. Il était l'homme de sa vie, et pourtant, elle devait se contenter de l'avoir pour ami. C'était une situation horrible. Effectivement, elle l'aimait et aurait voulu être avec lui comme ils l'ont été pendant cinq ans. Mais avec le passé qu'elles avaient, elle savait qu'ils ne pourraient pas récupérer la relation qu'ils avaient. Leur relation ne serait pas saine, elle les détruirait. Bien que celle qu'ils entretenaient aujourd'hui n'était pas moins nocive.
Jessie avait un bras appuyé sur la table pour faire de sa main un appuie pour sa tête. La tête penchée, elle observait Willoughby rire et soupira. Il était tellement beau, elle en était malade. Lorsqu'elle le vit se retourner vers elle, elle détourna le regard rapidement et regarda autre part. Elle se faisait souffrance toute seule. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait accepté de venir. Les gars du cabinet lui avait proposé de venir boire un coup au Joes House Of Blues après le boulot. A la base, une de ses collègues devait se joindre à eux, ce qui lui ferait plaisir, et elle ignorait que Willoughby serait présent. Finalement, lui était là, mais sa collègue avait dû annulé car son gosse était malade. Elle se retrouvait donc à une table du bar entouré de trois hommes, dont Willoughby, à regarder un chanteur de blues faire son spectacle. D'autres tables étaient occupés, et des clients se précipitaient au comptoir. Les lumières étaient tamisées, et l'ambiance était chaleureuse mais tranquille. Jessie aurait apprécié cette situation en temps normal, mais pas ce soir. Aujourd'hui, elle ne se sentait pas à sa place, elle était mal... Lorsqu'un des gars repéra un groupe de jeunes filles, il proposa à Willoughby et leur collègue d'aller les voir. Ce dernier accepta, mais pas Willoughby. Ils se levèrent et allèrent vers le groupe de jeunes filles, qui devaient être très jeunes, par rapport à eux qui avait dépassé la trentaine depuis longtemps. Je regardais cette scène en grimaçant pour exprimer mon dégoût, et me retourna. C'est alors que je me rendis compte que j'étais seule avec Willoughby. J'évitais son regard et soupira, remuant alors mon cocktail avec un bâtonnet en plastique.
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Sujet: Re: ☂ THE MESS I MADE. Mar 2 Nov - 1:02
« Will, ce soir, chez Joes House Of Blues, t’as pas le choix ! » le pas le choix, il allait pouvoir se le garder. « Je suis pas tr… » pas le temps de finir, l’autre le pointait du doigt « D’une, tu sors jamais avec nous, pas qu’on sorte souvent, mais quand même. De deux… il faut bien qu’on t’éduque ! Et de trois, ça va être sympa, un truc entre mecs, quelques bières, tu seras rentrés pour minuit tout au plus ! » D’une, s’il ne sortait pas, c’est qu’il avait souvent mieux à faire. De deux, il était certes le plus jeune avocat masculin du cabinet, il avait déjà bien été éduqué, merci. De trois… d’accord, il était remonté. Un dossier épineux, il avait bien besoin de se détendre un peu. « Quelle heure ? » lâcha-t-il en un soupir. Le temps de noter l’info, il prit son café à la machine, et retourna à son bureau. Une affaire d’héritage souillé par de pseudo héritier en quête de richesse, et en plein milieu, une veuve anéantie, sa cliente. Habituellement, il n’aimait pas ce genre d’affaire, pas plus que les divorces pour tout avouer, mais là… cette femme était venue le trouver, personnellement, pour lui raconter son histoire mieux qu’un dossier aurait pu le faire. Et ça l’avait touché. Personne n’avait vraiment compris pourquoi il s’occupait de cette affaire banale en apparence, mais il n’en avait que faire. Ce cas comptait pour lui. Et il y a quelques années, il avait avoué à la fille qu’il aimait qu’il voulait faire du droit pour des affaires qui compte. Voilà tout.
Il prit le temps de passer chez lui histoire d’enfiler quelque chose de plus confortable que son costume, déposer quelques affaires, avant de rejoindre les gars. Et fille ? L’un de ses collègues lui glissa que les filles du cabinet avait entendu parlé de leur petite virée, et c’était donc invitée. Seulement… il ne semblait finalement y avoir que Jessie. Et pour tout avouer, oui, il n’était pas du tout alaise dans cette situation. Lors de leur séparation, ils avaient tenu à ne pas faire de vague au boulot, et n’avait donc expliqué à personne la raison de tout ça. De toute manière ils étaient à l’époque les petits nouveaux, et leurs histoires ne concernait qu’eux. Toujours est-il qu’ils arrivaient à travailler au même endroit sans trop de problème. Et pour être tout à fait honnête… il savait que sans ça, il l’aurait définitivement perdue. Après leur séparation, les choses étaient encore bien trop douloureuses pour envisager ne serait-ce qu’un instant de se revoir en d’autre circonstance. Et même s’il avait valu feindre, Will avait su garder un œil sur elle, discrètement. Pas qu’il s’attende à la voir rayonner dés le lendemain, pas qu’il cherche à savoir si elle souffrait ou non. Simplement… savoir si ça allait. Et savoir surtout qu’elle restait dans sa vie sans qu’ils ai forcément à parler. Parce qu’il ne pouvait pas faire un trait sur ce qu’elle avait fait, il en était incapable. Le fait est qu’ils n’avaient jamais réellement parlé de la situation, tout deux bien trop butés dans leurs position: elle voulait absolument avorter, il voulait qu’elle le garde. Ils auraient pu trouver un compromis, essayer de s’entendre, de se comprendre, mais le tout n’avait été que disputes. Et bien après, alors qu’ils pensaient naïvement pouvoir oublier cet épisode… les choses avaient empiré. D’où la chute précipité de ce eux qu’il voulait pourtant éternel. Un cocktail à la main, il tentait de suivre la conversation de ses collègues, riait à leur blague potache et semblait s’amuser. Seulement il ne se sentait clairement pas à sa place, pas avec son regard posé sur lui. Il pouvait le sentir, n’avait pas besoin de la voir pour savoir qu’elle l’observait. On l’invita à aller draguer - parce que ce n’était pas autre chose - mais il déclina l’invitation, se trouvant seul avec Jessie. Il resta quelques instant à regarder le chanteur sans réellement le voir, puis son verre, sans grand intérêt, pour finir par son visage. Ce qu’elle pouvait être belle. Elle l’avait toujours été. Et le serait toujours, à ses yeux.
« Je n’arrive toujours pas à comprendre comment on à pu se retrouver là… regarde les ! Ils ont beau être de brillants avocats, une fois le costume enlevé ils redeviennent des idiots de base… Désolé qu’Anna t’ai lâchée. » finit-il par dire, retrouvant en un regard détourné son verre.
Non, il ne parlait pas d’eux en temps que couple, et du comment ils en étaient arrivés à éviter le regard de l’autre. Bien sure, il y pensait. Mais ce soir… il préférait commencer par des banalités, aussi inutiles soient-elles. Parce qu’une trêve ne leur ferrait pas de mal.
Marion-A. Berlington YOUR CALL ❧i was born to tell you i love you.
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Sujet: Re: ☂ THE MESS I MADE. Mar 2 Nov - 18:30
Lorsque Jessie avait commencé ses études, elle n'était pas passionnée. Ce qu'elle voulait faire, elle, c'était organisatrice de mariage. Le mariage avait toujours été quelque chose de parfait à ses yeux, de magique. Et travailler dans ce domaine serait quelque chose de génial. Mais ses parents n'étaient pas d'accord et l'avaient forcée à faire des études. Elle leur avait obéi, car elle savait qu'ils ne voulaient que son bien, et elle voulait leur faire plaisir. Aujourd'hui, elle les remerciait de l'avoir poussée vers le métier d'avocate, car elle adorait ce qu'elle faisait. Défendre les gens était devenu une passion. Et surtout, lors de ses études, elle avait rencontré Willoughby. Certes, aujourd'hui, elle souffrait à cause de lui, mais elle ne regrettait en rien l'histoire qu'ils avaient vécu. Ca avait été cinq ans merveilleux de sa vie, et elle ne les oublierait jamais. Elles lui ont permis de grandir, de se construire, d'apprendre à se connaître. Elle aimera toujours Willoughby, quoi qu'il puisse arriver. Elle lui en voulait de ne pas avoir su la comprendre à l'époque, de l'avoir regardée comme si elle était un monstre, mais il était son premier grand amour, et pour ça, elle ne pourra jamais l'oublier. C'était une chance qu'ils travaillent dans le même cabinet d'avocats. Sans ça, ils se seraient sûrement perdus de vue. Au début, Jessie avait eu du mal à le croiser tous les jours en prétendant que tout allait bien. Mais elle avait fini par s'y habituer, et lorsqu'elle s'était rendue compte que malgré tout, il lui manquait et qu'elle ne pouvait pas vivre sans lui, elle avait voulu être amie avec lui. C'était une chose stupide de croire qu'elle aurait pu y arriver. C'était dur, mais il n'y avait que cette solution. Ne plus le voir du tout aurait été encore pire.
Lorsque Jessie avait appris qu'elle serait la seule fille ce soir-là, elle n'avait pas apprécié. Non pas qu'elle n'aimait pas passer du temps avec ses collègues hommes, au contraire. Ils étaient idiots, et c'était parfois très drôle de passer une soirée en leur compagnie. Se moquer des gens, ça fait toujours du bien. Mais si elle avait accepté, c'était parce qu'une de ses collègues venait aussi, et elle avait bien besoin de parler à une fille. En ce moment, ses plus proches amies n'étaient plus vraiment celles que Jessie venait voir pour parler. Depuis qu'elle sortait avec Lloyd, elle se sentait légèrement rejetée. Non qu'Aspen ou Rémy la rejette. Mais elle sentait bien qu'aucune des deux n'aimait ou ne comprenait sa relation avec Lloyd. Alors sa collègue restait celle à qui elle pouvait parler. Dès le début, elle avait été là pour elle. Jessie se confiait avec une facilité absurde à elle, et elle trouvait un certain réconfort en elle. Pendant que les garçons parlaient, Jessie et Anna auraient discuté. Sauf qu'Anna s'était désistée, et Jessie se retrouvait celle avec une bande d'arriérés. Et au milieu, il y avait Willoughby. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il vienne, il refusait souvent les soirées entre collègues. Puisqu'Anna était pas là, elle se sentait encore plus mal qu'elle n'aurait dû. Et lorsque les deux idiots s'en allèrent draguer des fillettes d'une vingtaine d'années, ce sentiment s'amplifia. Elle se retrouvait seule avec Willoughby, ce qui ne lui plaisait pas tant que ça. Effectivement, malgré ces deux années écoulées depuis leur rupture et quelques mois à être amis, ils ne s'étaient encore jamais retrouvés seul à seule. Jessie n'était pas rassurée du tout. Elle regarda donc le chanteur et reporta son attention sur son cocktail. Puis la voix de Willoughby lui fit relever la tête. « Je n’arrive toujours pas à comprendre comment on a pu se retrouver là… Regarde-les ! Ils ont beau être de brillants avocats, une fois le costume enlevé ils redeviennent des idiots de base… Désolé qu’Anna t’ai lâchée. » Jessie soupira et regarda leurs deux collègues à l'autre bout de la salle avant de se retourner vers Willoughby. Elle esquissa un léger sourire à l'intention de Willoughby. Oui, Anna l'avait lâchée, et oui, elle lui en voulait un peu. Elle se sentait très mal de se retrouver seule avec Willoughby, elle ignorait quoi faire ou quoi dire. « Désolé que tu sois venu ce soir. D'habitude, on se marre bien avec eux, ils sont tellement... Idiots, tu l'as dis. Mais ce soir, ce n'est pas le bon soir. » dit-elle pour essayer de détendre l'atmosphère. Après tout, il ne fallait pas qu'il se fasse une mauvaise idée des soirées entre collègues. C'était souvent bien plus drôle que ça. « Ca fait longtemps... Qu'on s'est pas retrouvés tous les deux, je veux dire. » C'était plus fort qu'elle. Elle ne devrait pas, ça ne ferait que la faire souffrir d'avantage. Pourtant, elle le faisait, consciente que ce n'était pas la bonne chose à faire...